Parler de bien-être en entreprise est souvent synonyme de bienveillance. Cette notion, bien que galvaudée à force d’être citée çà et là sans raison, demeure pourtant au centre des préoccupations.
Comment la définir ? Comment la mettre en place sur son lieu de travail ?
Comprendre la bienveillance
À l’époque des premiers philosophes grecs comme Aristote, la bienveillance existait déjà et était considérée comme le fait « de faire le bien de l’autre ».
Thomas d’Aquin, quelques siècles plus tard, a affiné cette définition en précisant que c’était davantage une « volonté de faire le bien de l’autre de manière désintéressée ».
Aujourd’hui, la bienveillance, surtout quand elle s’applique au milieu professionnel, implique une totale adhésion de vouloir faire le bien d’autrui, qu’on connaissance cette personne ou pas par ailleurs.
Un peu à l’image des actions d’Amélie Poulain envers les inconnus.
Toutefois, la bienveillance n’est pas quelque chose d’inné, c’est un effort individuel qui demande une prise de conscience et une volonté de la personne.
Pourquoi la bienveillance s’invite en entreprise ?
En entreprise, la notion de bienveillance fait encore sourire de temps et temps.
Contrairement à ce que l’on peut penser, cette notion n’est pas synonyme de laxisme ou de faiblesse. Il ne s’agit pas de laisser les collaborateurs faire n’importe quoi ou ce qu’ils veulent sous le prétexte de ne pas les stresser.
Au contraire, se montrer bienveillant au travail, c’est être concerné par ses collaborateurs.
Cela se traduit par des attitudes managériales précises comme :
- S’intéresser à l’autre ;
- Écouter attentivement et activement ;
- Encourager ;
- Rassurer si nécessaire.
Cette bienveillance doit être au service de l’excellence dans les relations, mais aussi d’une meilleure qualité de vie au travail et d’une performance accrue à moyen et long terme.
On comprend alors pourquoi les chefs d’entreprise, les dirigeants et managers s’intéressent de plus en plus à cette variable.
Les atouts de la bienveillance au travail
La bienveillance semble répondre aux difficultés actuelles du monde du travail, notamment en ce qui concerne les risques psychosociaux.
Les avantages de la bienveillance au travail sont :
- Une diminution de l’absentéisme: en impliquant davantage les collaborateurs, ces derniers ont envie d’être acteurs dans l’entreprise et dans le projet dans lequel ils sont investis.
- Une augmentation de la productivité: le bonheur en entreprise n’est pas une utopie et quand l’ambiance est conviviale, chaleureuse, quand il existe une véritable relation de confiance entre le manager et ses équipes, alors tout le monde se montre motivé pour avancer et réussir.
- Une baisse du turn-over: si le collaborateur se sent impliqué, investi, considéré dans son travail, alors il n’a plus de raison de quitter l’entreprise.
- Une amélioration de la marque employeur: un employé heureux parle de son entreprise en bien autour de lui. Grâce aux réseaux sociaux et au bouche-à-oreille, l’entreprise gagne en crédibilité et cela a un impact positif sur son image de marque.
Toutefois, le manager ou le dirigeant qui souhaite instaurer davantage de bienveillance en entreprise doit savoir qu’il y a tout de même des points de vigilance à surveiller pour que cela fonctionne comme une résistance naturelle au changement, se montrer sincère dans la démarche et montrer que l’on a tous un droit à l’erreur.