La question du management entre les générations est une question que l’on pose à peine, encore aujourd’hui. Pourtant, ce nouveau style de management pourrait rapidement devenir l’un des piliers de croissance d’une entreprise.
Facteur de cohésion sociale, le management intergénérationnel révèle des talents et des performances inattendues… parce que l’on a tous à apprendre les uns des autres.
Répondre aux nouvelles contraintes
Nous sommes en 2019 et il n’y a jamais eu autant de générations différentes sur le marché du travail.
Concrètement, il y a environ 5 millions de « seniors » qui vont quitter le marché de l’emploi d’ici 2020 quand 6 millions de jeunes actifs vont arriver sur ce même marché à la même date.
Résultat, nous sommes 4 générations au travail au même moment, à savoir les baby-boomers, la génération X, la génération Y et les Millenials (génération Z).
Développer le management générationnel, c’est faire travailler chaque génération en tirant le meilleur parti de leurs forces.
Tandis que 72 % des entreprises françaises avouent connaître des conflits intergénérationnels — problèmes hiérarchiques, manque de reconnaissance, rapport au temps — elles sont environ 85 % à se dire qu’elles gagneraient en efficacité en connectant mieux les générations.
Comprendre les différentes générations
Avant d’envisager un travail commun et complémentaire entre les générations, attachons-nous à mieux les identifier.
Bien sûr, les descriptions qui suivent sont des tendances, et non des vérités avérées pour chacun.
- La génération des baby-boomers est celle des individus nés avant 1960.
- La génération X comporte les individus nés entre 1960 et 1980 : on la caractérise souvent comme relativement flexible, indépendante, autonome, mais qui peut se montrer parfois distante, cynique, voire irrespectueuse. Pour cette génération, seuls les résultats comptent. Elle attend souvent de son chef ou de son manager une certaine compétence.
- La génération Y: les personnes nées entre 1980 et 2000. Cette génération a besoin de se sentir intégrée, d’apprendre en ayant ce regard un peu « naïf » sur le monde. Elle a davantage besoin d’un coach qu’un manager dans l’esprit, quelqu’un qui lui fera des retours réguliers sur son travail et qui suscite l’envie de s’investir.
- La génération Z: les Millenials, nés après 2000. Cette dernière génération est hyper connectée. Elle pense beaucoup plus que les autres générations au bien-être au travail. Il est nécessaire que le travail qu’elle fait ait un sens à sa vie, que cela participe à ses valeurs personnelles et professionnelles.
Comment développer le management intergénérationnel ?
- Avant d’énumérer quelques techniques, il est important de garder à l’esprit que le management doit évaluer et adapter sa communication. Tandis que la génération X préfère les mails ou le téléphone (de même pour les baby-boomers), la génération Y et les Millenials préfèrent discuter de vive voix et les feedbacks réguliers.
- Utiliser les différences entre chaque génération et les transformer en avantages: chacun est capable d’apporter de la créativité, de l’innovation et de la performance, offrant ainsi une vision complète et globale pour un projet.
- Miser sur l’apprentissage mutuel: en mettant en place des tutorats réciproques, chacun apporte un peu de son savoir-faire spécifique à l’autre.
- Développer la transparence dans les processus et les méthodes de travail : faire preuve de pédagogie et de confiance.
- Accepter de nouveaux modes pédagogiques comme la validation d’acquisition des acquis (VAE), développement de modules e-learning.
- Accepter et mettre en avant la diversification des services en mettant au même plan les femmes et les hommes.